À bout de souffle, mais pas désespéré : une nouvelle approche de la gestion del’hypertension pulmonaire et de la MPOC
Charles vivait avec la MPOC depuis des années, adaptant sa vie à l’essoufflement. Mais quelque chose semblait différent. Des tâches qu’il réussissait autrefois, comme faire du café ou discuter avec son voisin, le laissaient complètement essoufflé. Ses traitements habituels ne fonctionnaient pas et il ne pouvait se débarrasser du sentiment que quelque chose manquait.
L’hypertension pulmonaire (HTP) se cache souvent à la vue de tous, en particulier chez les patients atteints de la MPOC et de comorbidité cardiaque. Mais une reconnaissance précoce, des soins complets et des interventions ciblées telles que la réadaptation pulmonaire, l’oxygénothérapie et une prise en charge médicale appropriée peuvent faire toute la différence.
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L'histoire de Charles : une nouvelle perspective
Pendant des années, Charles, un professionnel de la construction à la retraite, a attribué l’aggravation de son essoufflement à l’âge et à la MPOC. Il s’était habitué à faire des ajustements, à marcher un peu plus lentement, à prendre plus de pauses, à utiliser ses inhalateurs comme prescrit. Mais lorsque des activités simples comme préparer du café ou s’habiller le laissaient à bout de souffle, il savait que quelque chose n’allait pas.
Il se souvient très bien d’un après-midi en particulier où, alors qu’il était dans sa cuisine, à mi-chemin de la préparation d’un sandwich, il a soudain eu l’impression d’avoir couru un marathon. Son cœur battait la chamade, sa vision était floue et il a dû s’asseoir avant de s’effondrer. Ce sont des moments comme ceux-là qui l’ont poussé à chercher plus de réponses.
Il a fallu du temps et de multiples visites chez le médecin, mais finalement, le véritable problème a été mis en lumière : l’hypertension pulmonaire (HTP), une affection qui passe souvent inaperçue chez les patients atteints de la MPOC et de cardiopathie gauche. Avec une image plus claire, Charles et son équipe soignante sont passés de la simple gestion des symptômes à la résolution du problème à la racine.
Approfondir : quand la MPOC n'explique pas tout
Lorsque l’essoufflement s’aggrave malgré un traitement optimal de la MPOC, il est essentiel d’exclure d’autres affections telles que l’HTP, l’embolie pulmonaire (EP) ou le dysfonctionnement ventriculaire gauche. En cas d’hypertension pulmonaire sévère, l’orientation vers un centre spécialisé dans ce domaine peut permettre de bénéficier de soins individualisés et d’envisager d’autres options de traitement, y compris une évaluation en vue d’une transplantation si nécessaire.

Réadaptation pulmonaire : bien plus q’une simple séance d’entrainement
Lorsque Charles a entendu parler pour la première fois de la « réadaptation pulmonaire », il a pensé à une salle de sport, ce qui ne l’intéressait pas du tout. Mais la réadaptation pulmonaire s’est révélée être un véritable tournant, lui donnant les connaissances et les outils nécessaires pour contrôler son essoufflement et à développer son endurance par petites étapes gérables.
Lors de sa première séance, Charles était sceptique. « Comment le fait de m’asseoir sur une chaise et de pratiquer la respiration va-t-il m’aider ? » avait-il pensé. Mais au fil des semaines, il a remarqué un changement : il pouvait monter les escaliers sans s’arrêter, il pouvait marcher plus loin avant d’être essoufflé et il avait moins peur chaque fois qu’il devait quitter la maison.
Qu'est-ce que la réadaptation pulmonaire (RP) dans le contexte de la MPOC et de l'HTP ?
La réadaptation pulmonaire est bien plus qu’un programme d’exercices ; c’est une approche structurée et multidisciplinaire conçue pour aider les patients à gérer leurs symptômes, à conserver leur énergie et à améliorer leur fonction globale. Pour les personnes souffrant d’hypertension pulmonaire (HTP) et de la MPOC, la RP comprend un programme d’exercices personnalisé, mais surtout, elle fournit des informations sur les techniques de respiration, la gestion des symptômes et les adaptations du mode de vie pour aider les patients à prendre le contrôle de leur maladie.
Des études montrent que la RP améliore la tolérance à l’effort, réduit l’essoufflement et améliore la qualité de vie des personnes atteintes de maladies pulmonaires chroniques. Les programmes de RP mettent l’accent sur les stratégies d’autogestion, en aidant les patients à intégrer les techniques de stimulation, l’observance des traitements médicamenteux et le soutien au bien-être mental dans leur routine quotidienne.
Ce que la réadaptation pulmonaire a apporté à Charles :
- Des techniques de respiration qui ont réduit l’anxiété et l’essoufflement en temps réel.
- Des exercices de mouvement personnalisés qui l’ont aidé à rester actif sans s’épuiser.
- Une éducation et un accompagnement pour mieux comprendre l’HTP et la MPOC, ce qui lui a permis d’avoir plus confiance en lui dans la vie quotidienne.
L'oxygénothérapie : un outil essentiel dans la gestion de l'HTP et de la MPOC
Pour de nombreux patients, l’oxygénothérapie joue un rôle essentiel dans l’amélioration des symptômes et de la qualité de vie. Charles se souvient de la première fois où il a utilisé de l’oxygène à domicile, comment il a enfin pu respirer profondément sans avoir de serrement dans la poitrine. L’oxygène correctement prescrit peut aider à soulager l’essoufflement, à améliorer la tolérance à l’effort et à réduire la pression sur le cœur, en particulier chez les personnes souffrant d’hypoxémie chronique.
Diurétiques : gérer la surcharge hydrique
Chez les patients atteints d’hypertension pulmonaire et de la MPOC, la rétention d’eau peut aggraver les symptômes et augmenter la pression sur le cœur. Charles a été surpris lorsque son médecin a mentionné les diurétiques, mais quelques jours après avoir commencé à en prendre, il a remarqué que ses chevilles enflées s’amélioraient et que sa respiration devenait plus facile. Les diurétiques aident à réduire l’excès de liquide, à soulager l’enflure et à atténuer les difficultés respiratoires, améliorant ainsi le confort et la fonction globale.

Envisager une demande de transplantation pulmonaire
Le développement d’une hypertension pulmonaire modérée à sévère chez un patient atteint de la MPOC est une indication pour une évaluation en vue d’une transplantation pulmonaire. Charles a hésité lorsque son médecin a abordé le sujet pour la première fois, mais sachant que cela pouvait changer sa vie, lui et sa famille ont commencé à explorer les implications. Une orientation précoce vers un centre de transplantation permet une évaluation approfondie et une meilleure planification à long terme pour les patients éligibles.
Redéfinir la vie avec l'hypertension pulmonaire et la MPOC
Non, Charles ne court pas de marathons. Mais il peut faire le tour du quartier sans crainte, participer aux dîners de famille sans avoir besoin de s’excuser et gérer sa vie quotidienne avec moins d’interruptions. La HTP et la MPOC existent toujours, mais elles ne le définissent plus.
Il a appris à écouter son corps, à gérer son rythme et à croire que le bon plan de soins lui a redonné un sentiment de contrôle. « J’ai peut-être encore de mauvais jours », dit-il, « mais maintenant, j’en ai aussi de bons » .
La leçon à retenir ? Un nouveau diagnostic n’est pas la fin : c’est l’occasion de trouver ce qui fonctionne vraiment.
Rappels clés :
- Si l’essoufflement lié à la MPOC continue de s’aggraver malgré un « traitement optimal », il faut chercher plus loin : l’HTP ou d’autres affections peuvent être en cause.
- Une HTP sévère justifie des examens complémentaires et une éventuelle orientation vers un centre spécialisé dans l’HTP pour une prise en charge individualisée, au-delà des soins de la MPOC.
- La réadaptation pulmonaire, l’oxygénothérapie et les diurétiques peuvent apporter un soulagement significatif et améliorer les fonctions quotidiennes.
- Une HTP modérée à sévère dans le cadre d’une MPOC est une indication pour une évaluation en vue d’une transplantation pulmonaire.
- La détection précoce de l’hypertension pulmonaire permet d’améliorer les stratégies de traitement et la qualité de vie.
Vous voulez en savoir plus ?
Pour en savoir plus sur les traitements de l’hypertension pulmonaire et la réadaptation pulmonaire, consultez le site de PHA Canada.
Ce blog a été créé avec la contribution des spécialistes de l’hypertension pulmonaire, le Dr Steeve Provencher, le Dr Jason Weatherald et le Dr David Langleben, afin de garantir les perspectives médicales les plus fiables et les plus récentes.
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Pour en savoir plus sur la maladie, consultez la série Mieux vivre avec une MPOC de RESPIPLUS, conçue pour donner aux personnes atteintes des stratégies d’experts, des expériences réelles et des outils d’autogestion.
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